• Guy Ros analyse 40 ans de cinéma hollywooodien

     

                                                                                                                      Guy Ros analyse 40 ans de cinéma hollywooodien

     

     

     

    “40 ans de cinéma américain" analyse comment Hollywood englué dans une crise sans précédent dans les années 60 a su retrouver le chemin des épopées flamboyantes à la fin des années 70 pour faire reprendre le chemin des salles obscures aux spectateurs du monde entier. Une nouvelle génération de cinéastes va dynamiter les critères de création classiques et renouer avec les épopées mythiques.

      

    • Guy Ros analyse 40 ans de cinéma hollywooodien

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Découvrez un extrait du livre : portrait de Martin Scorsese

     

    Martin Scorsese est lui aussi d’origine italienne. Il a étudié le cinéma à  l’université (comme Coppola) et se démarque donc du style télévisuel qui caractérise tant les années 1960 et 1970. Scorsese est marqué de son propre aveu par les grands phénomènes culturels qui ont bouleversé sa jeunesse comme le rock’n roll ou l’émergence de la télévision. Dans “Meanstreets” (1973) ou “The Last Waltz” (1978), nous y percevons l’influence qu’a joué le rock dans l’univers de Scorsese.

    Puis Scorsese va s’associer avec Robert de Niro dans six films admirables qui marqueront le sommet de sa 1er carrière carrière : “Meanstreets” (1973), “Taxi Driver” (1976), “Raging Bull” (1980), “New-York, New-York” avec Liza Minelli (1977) (au cours duquel Scorsese rend un dernier hommage à la comédie musicale des années 1940 et 1950), « Les affranchis » 1990,  « Casino » 1995.

    Dans les années 90, puis 2000 Scorsese confirme sa position de cinéaste classique, ambitieux et incontournable avec des films somptueux comme “After Hours” (1987), « Shutter Island » 2010, « Aviator » 2006. Scorsese va sortir à la fin des années 90 de son addiction aux drogues et trouver en Léonardo Di Caprio l’acteur qui va donner vie et souffle à une deuxième partie de carrière proprement étonnante. Scorsese retrouve une seconde jeunesse et enchaine les chefs d’œuvre avec une régularité fascinante. Il va nous offrir l’œuvre la plus aboutie (avec celle de  Spielberg) de ce nouveau 21e siècle technique et baroque. Des films comme « Aviator », « Le loup de Wall Streeet », « Gangs of New York » « les infiltrés » retrouvent le plaisir du récit loin des œuvres noires de ses débuts. Eclectique, précis, inspirée cette 2e vie cinématographique place Scorsese au sommet du panthéon Hollywoodien.

    Jean-Loup Bourget pense que “certaines des caractéristiques de Scorsese comme le goût de la musique ou de la cinéphile, ne lui appartiennent pas en propre, mais sont communes à sa génération. Ce qui s’avère par contre spécifique dans son style est sa démarche syncopée qui passe de la violence au sentiment et inversement et qui le rapproche de la grande tradition du mélodrame américain illustrée dans les années 1950 et 1960 par Ray, Kazan ou Minelli. En même temps, le choix de certains de ses sujets (la boxe) sa passion pour la ville, la décision délibérée de tourner “Racing Bull” en noir et blanc, l’apparente au film noir des années 1940.” Je suis en parfait accord avec J.L. Bourget qui considère que Scorsese est un cinéaste classique qui  perpétue la tradition hollywoodienne. Comme tous les cinéastes de sa génération, Scorsese aime à émouvoir, il possède le goût du drame passionnel. L’esthétique de Scorsese est entièrement basée sur les conflits passionnels entre les individus. Robert de Niro deviendra l’acteur le plus célèbre des années 1975-1985 grâce à Martin Scorsese qui utilisera avec talent sa fibre passionnelle et cette sensibilité exacerbée qui le caractérise tant. ” Casino ” en 1998 confirme que Scorsese reste le maître du cinéma social contemporain et possède un talent hors pair pour mettre à nu les conflits humains.

    Scorsese est un cinéaste hanté par la guerre froide et le danger communiste. Dans une interview il parle de ses angoisses et ses influences : J’avais 8 ans en 1950. J’ai grandi dans une famille conservatrice, dans le milieu ouvrier. La communauté italo-américaine de New York était petite et vivait un peu en reclus. La seconde guerre mondiale était finie mais la guerre froide a pris le relais. Les USA et l’URSS nous ont fait vivre des années dans la peur de se prendre une bombe atomique sur la tête. Il y avait vraiment une paranoïa palpable à cette époque, c’est pourquoi elle est si présente dans mes films, par exemple dans Shutter Isalnd qui se déroule en 1954. J’ai vécu dans cette atmosphère pesante et oppressante, reposant sur la peur et la paranoïa, pendant environ 20 ans. Mais ce sont des sensations qui sont toujours d’actualité. Malheureusement, ces émotions sont encore d’actualité, on les vit encore aujourd’hui, puisque toutes les guerres se ressemblent.”

     

     

     

    Guy Ros analyse 50 ans de cinéma hollywooodien

     

                                                                                                            Raging Bull

     

     

    Les années 2000 voit émerger un Scorsese plus démiurge, plus explorateur d’univers différents. Son film « Gangs of New York » 2002 marque le début  d’un nouvelle veine plus inspirée, plus classique, plus brillante. Il s’éloigne du mélodrame à la « Raging bull » pour conter des histoires parfois inspirées de biographies de personnalités comme Howard Hughes, mais l’esthétique de Scorsese devient plus colorée, plus chatoyante, plus onirique aussi (les scènes de rêve de « Shutter Island » sont stupéfiantes de virtuosité.) Son association avec Léonardo Di Caprio donne un virage plus varié à sa carrière, il tourne avec une nouvelle génération et même dans son film de gangster « les affranchis » les influences changent et son approche lorgne davantage vers le mélodrame à la Nicholas Ray que vers les stéréotypes de films de maffia. Scorsese explore des univers, adapte magistralement des romans « Shutter island » et trouve un acteur hors norme Di Caprio à la démesure de son univers. Scorsese rend hommage à son acteur dans une interview lors du film « Shutter island » “Nous avions envie d’aller encore plus loin avec Leo dans l’émotion pure. Pour ma part, j’ai été littéralement happé par le personnage de Teddy Daniels, son enquête, son parcours, de ce fait, j’ai beaucoup de compréhension et de compassion pour ses actions et pour ce qu’il est. C’est un personnage extraordinaire à traiter. Nous avions déjà exploré des personnages très émotionnels, voire avec quelques troubles psychologiques, sur nos films précédents, que ce soit Gangs of New York, Aviator bien sûr, et d’une façon encore plus présente dans The Departed, mais avec ce film, nous sommes allés encore plus loin. Vraiment plus loin.”

    Fini les films noirs et de gangsters, Scorsese s’aventure avec bonheur dans des univers stylisés, baroques parfois comme dans « Aviator ». Le cinéma nerveux, social, syncopé de ses débuts magistralement interprété par De Niro évolue vers des fresques ou des films très personnels comme « le Temps de l’innocence » en 1997 ou « Hugo Cabret » en 2012. Scorsese a réussi à passer le cap des années 2000, ce que des cinéastes comme Milius, Cimino, Copolla, De Palma n’ont pas su faire. Spielberg, Eastwood et Scorsese sont parvenus à construire des œuvres magistrales depuis 40 ans qui marquent leur époque. Ils ont tous trois explorés tous les genres : polar, western, drame, Sciences Fiction, aventures, biographie et biopic, road movie, fantastique sans renier les racines des grands anciens. La mythologie du cinéma moderne s’est construite avec eux et ils ont ouvert la voix à une nouvelle génération admirative de ses maîtres.

     

    Guy Ros

     

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    https://www.amazon.fr/ans-cin%C3%A9ma-am%C3%A9ricain-Laur%C3%A9at-Avatar/dp/3838149602/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1467819945&sr=1-2

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  • Commentaires

    1
    dona rodrigue
    Samedi 12 Juillet 2014 à 06:35

    Super ce blog !

     

    Dona Rodrigue..

    Eve

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