• Tapis Rouge : un centre de congrès pas comme les autres.

     

    Le Tapis Rouge est un Centre international de congrès situé face à la Mairie du 10e à Paris qui possède un passé totalement inédit.

    Né en 1784 le Tapis Rouge a été le 1er grand magasin parisien. 

     

    Tapis rouge un centre de congrès au coeur de PAris

     

     

     

    Né en 1784 le Tapis Rouge est un lieu qui a permis à la bourgeoisie naissante de la fin du siècle des lumières de venir y faire ses emplettes.

     

    Depuis 30 ans les grandes sociétés du CAC 40 et les agences d’événementiel restent attachées à ce lieu oh combien atypique afin d’organiser leurs Events et leurs conventions.  Ce lieu chargé d’histoires possède un charme rare à Paris : mélange de stuc et de contemporain, d’art déco et de verre. Le Tapis Rouge est devenu depuis 1990, un lieu incontournable de l'évènementiel et du tourisme d'affaires à Paris. 

     

    La crise de 2009 a fait éclater la logique de l’événementiel à Paris, la diversification et la baisse des budgets a fait se remettre en question beaucoup de lieux qui ont renouvelé leur offre et leur stratégie.

     

    Tapis rouge un centre de congrès au coeur de PAris

     

    Le tourisme d'affaires est avant tout la rencontre d’intérêts professionnels et d'un évènement qui à un moment donné, sous couvert d'une volonté et d'objectifs professionnels précis mais disparates (qui peuvent être de faire connaitre un nouveau produit ou service, de motiver le personnel, de présenter une réorganisation en interne...) entrainent l’organisation d'une événement corporate organisé soit en interne, soit avec des clients ou partenaires. La mise en en place d'une incentive ou d'un évènement à caractère professionnel correspond à la même logique.


    L'évènementiel reste et demeure avant tout un outil au service de la communication interne des entreprises.

     

     

    Le Tapis Rouge demeure un lieu emblématique de cet univers grâce à ses espaces (1800 M²), sa proximité avec deux gares internationales : Gare du Nord et Gare de l’est qui lui permettent de répondre aux exigences logistiques d’entreprises anglaises, du Benelux ou d’Allemagne.

     

     

     

    https://www.facebook.com/pages/Tapis-Rouge-wwwtapisrougefr/354766097873867

     

    http://www.tapisrouge.fr/

     

    https://twitter.com/TapisRouge_

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    Les personnages célèbres des Ardennes : Bayard et le siège de Mézières

     

     

    Le siège de Mézières eut lieu en 1521, au cours de la sixième guerre d'Italie. La ville (qui fait aujourd'hui partie de Charleville-Mézières) a été assiégée par une armée du Saint-Empire romain germanique. Mézières était défendue par des troupes françaises sous le commandement de Pierre Terrail de Bayard et d'Anne de Montmorency.

    Le siège fut un échec, et la résistance déterminée des Français donna davantage de temps à François Ier pour rassembler ses forces contre Charles Quint.

     

     

     

     
     
     

    L'offensive française en territoire espagnol, à l'été 1521, vient de se solder par un échec ; le soulèvement de Royaume de Navarre, territoire frontalier passé récemment sous contrôle hispanique (1506, confirmé en 1512), a contraint le général de Foix à faire retraite pour éviter d'être coupé de ses lignes de ravitaillement, puis le 30 juin 1521 les Français ont été battus à la bataille de Noain : cette défaite sanctionne le contrôle définitif des rois de Castille sur la Navarre.

    D'autre part, dans la paix fragile qui avait suivi l'élection de Charles Quint, les Anglais devaient jouer le rôle d'arbitre entre les princes Valois et Habsbourg. Après l'échec du Camp du Drap d'Or, le roi Henri VIII et son ministre Thomas Wolsey avaient fait alliance avec le jeune empereur. Pourtant, en juin 1521, François Ieracceptait la médiation des Anglais dans l’espoir d’arracher une trêve susceptible de lui permettre de se rétablir : menacé sur plusieurs fronts, la crise financière qui frappait la France interdisait en effet la levée rapide d'une armée.

    Le duc de Bouillon effectuait depuis plusieurs semaines des incursions dans les Flandres lorsque le 20 août, Charles Quint ordonna l’invasion du nord de la France. Les troupes impériales commandées par le comte Franz de Nassau-Sickingen se portèrent sur Mouzon.

     

    Le siège : un stratagème de Bayard

     

    Les villageois se réfugièrent alors dans la citadelle de Mézières. Bientôt cette place-forte, défendue par Bayard avec seulement un millier d'hommes, se trouva assiégée par près de 35 000 soldats de Nassau. Les lignes des Impériaux passaient au sud-est de Manicourt.

    Le siège dura six semaines, dont trois semaines de bombardements intensifs ; Bayard soutenait là un siège désespéré puisque le roi, faute d'argent, n'était pas en mesure d'intervenir. Tandis que Mézières résistait, les villages voisins de Champeau et Manicourt (où campaient les troupes impériales) furent incendiés.


    « Dans ses lettres, Bayard informait le roi que la ville était parfaitement approvisionnée et bien défendue, qu'elle pouvait soutenir même un long siège, et il déclinait l’envoi de secours. Trompés par ces nouvelles, les envahisseurs, découragés, finirent par abandonner leur conquête. »Pierre Terrail, seigneur de Bayard, fut le héros de cette confrontation. Il écrivit à François Ier de fausses lettres, qu'il pensait bien finir interceptées par l’ennemi :

    Le comte de Nassau-Sickingen, poursuivant sa stratégie, ravagea l'est de la Picardie en passant la Meuse, pillant et détruisant les villages le long de la Sormonnedans les Ardennes, puis il s’en retourna en Hainaut4.

    Le cardinal Wolsey proposa enfin une trêve à la France, qui fut repoussée : le roi François Ier avait gagné assez de temps pour rassembler une armée près de Reims et ainsi empêcher de nouvelles incursions sur son territoire. Cette victoire fut bientôt suivie par d'autres, avec la reprise de Parme par Lautrec et la conquête de la place stratégique deFontarrabie par Bonnivet.

     

    www.ardennes.com

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Les grands personnages des Ardennes : Robert de Sorbon

     

    Robert de Sorbon, né le 9 octobre 1201 à Sorbon petite commune des Ardennes, et mort le 15 août 1274 à Paris, est un théologien français. Mais il est surtout le fondateur de la Sorbonne, établissement créé pour permettre à des étudiants séculiers en théologie d'étudier sans être en prise à des difficultés matérielles.

     

    Fils de paysan1, il est réputé avoir été l'un de ces pauvres écoliers qui demandaient l’aumône à Paris, et auxquels l’espoir d’obtenir un bénéfice ecclésiastique faisait supporter les rigueurs extrêmes de l’étude. Robert de Sorbon est élevé au sacerdoce, reçu docteur, et pourvu d’un canonicat dans l’église de Cambrai. Ses sermons et ses conférences de piété lui valent une certaine réputation et le roi saint Louis le choisit comme chapelain, et peut-être comme confesseur1.

    Dans le but d’aplanir aux écoliers pauvres les obstacles qu’il avait rencontrés dans le cours de ses études, il établit une société d’ecclésiastiques qui, vivant en commun, n’a à s’occuper qu’à donner des leçons gratuites. Ceux de ses amis qui contribuèrent le plus à la nouvelle fondation sont Guillaume de Bray, archidiacre de ReimsRobert de Douai, chanoine et médecin de la reine, Geoffroi de Bar, plus tard cardinal, etGuillaume de Chartres, l’un des aumôniers du roi.

    Par un acte du 21 octobre 1250, la reine Blanche, régente pendant la septième croisade, céde « à maître Robert de Sorbon, chanoine de Cambrai, pour la demeure des pauvres écoliers, une maison qui avait appartenu à un nommé Jean d’Orléans, et les écuries contiguës de Pierre Pique-l’Ane (Petri Pungentis-Asinum) situées dans la rue Coupe-Gueule, devant le palais dus Thermes ». Cet acte, le plus ancien que l’on connaisse pour la Sorbonne, ne comprend, comme dotation royale, que ce que nous venons de citer. Le reste de l’acte contient l’échange de diverses maisons entre le roi et Robert.

    C’est grâce à cette donation qu'est fondé à Paris, vers 1254, le collège de Sorbonne qui devient, par la suite, un des établissements les plus célèbres de l’Université de Paris et est appelée du nom de Robert, laSorbonne1. La fondation est d'une certaine façon confirmée par le roi en février 1257, lorsqu'il rétrocède à Robeert de Sorbon deux maisons attenantes2.

    En février 1258 et en 1263, Robert fait deux autres échanges de maisons avec le roi et, pour reconnaître la générosité de Robert à pourvoir par sa fondation et son zèle, aux besoins des étudiants miséreux, on lui donne le titre de proviseur. Quoi qu’en dise du Boulay, il y a dès les premiers jours de la fondation non point seize boursiers, mais des docteurs, des bacheliers boursiers et non boursiers, et de pauvres étudiants. Cette organisation subsiste jusqu’en 1790.

    Robert ordonne que, pour être membre de son collège, on ne recevrait que des hôtes (hospites) et des associés (socii), les uns et les autres soumis à divers examens avant leur réception. Comme il ne croit pas devoir exclure les riches, il reçoit également des associés non boursiers (socii non bursales), obligés aux mêmes examens et aux mêmes exercices que les associés boursiers, avec cette seule différence qu’ils doivent payer à la maison cinq sous et demi parisis par semaine, somme égale à celle que l’on donne aux boursiers. Robert veut que tout soit géré et réglé par les socii, qui étaient tous égaux et n’avaient ni supérieur ni principal.

     

    Les grands personnages des Ardennes : Robert de Sorbon

     

    Outre la théologie, qu’on enseigne dans toutes ses parties, Robert désire qu’il y ait toujours dans son collège des docteurs s’appliquant particulièrement à la morale et à la solution des cas de conscience, d’où vient que, depuis son temps, la Sorbonne fut consultée de toutes les parties de l’Europe.

    Après avoir établi solidement sa société pour la théologie, approuvée en 1259 par le pape Alexandre IV, Robert y ajoute, en 1271, un autre collège pour les humanités et la philosophie, lequel subsiste jusqu’en1635, où Richelieu le démolit pour bâtir sur son emplacement l’église actuelle de la Sorbonne.

    Devenu chanoine de Paris en 1258, Robert acquiert une telle réputation par sa fondation, sa piété et ses ouvrages théologiques, qu'il est consulté par les princes et choisi quelquefois pour arbitre. Par son testament, de 1270, il lègue à la Société de Sorbonne tous ses biens.

     

    www.ardennes.com

    Pin It

    votre commentaire
  • Guy Ros : Biographie 

     

    Guy Ros est directeur d'agences et de sites événementiels, éditeur de presse et écrivain. Auteur de trois livres consacrés au cinéma américain "50 ans de cinéma américain" 2014, "La fonction du cinéma dans la société occidentale" 1986, puis en 2001 " le Guide du cinéma américain", il vient de publier un roman le "Puits des âmes" aux éditions Publibook en décembre 2013. Co-fondateur du magazine Transfac en 1986, il va développer ce groupe de presse et de communication présidé par Philippe Cattelat jusqu'en 2004. Editeur de plus de dix magazines : Transfac, l'Après bac, Le Journal des terminales, Premier Métier, Lycée Mag, La Vie des métiers, il va intégrer le groupe l'Etudiant en 2000 lancer des salons professionnels et des job conventions à Paris et dans des nombreuses villes. Il publie aussi des chroniques juridiques sur le licenciement. 

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    50 ans de cinéma américain   Spielberg l'ogre

     

     

    "50 ans de cinéma américain" Guy Ros 
    Guy Ros entame avec cet ouvrage le 3e tome d'une trilogie qu'il a consacré au cinéma américain qui a débuté en 1986 avec "La Fonction du cinéma occidentale", et "le Guide du cinéma américain" en 2001.


    Cet ouvrage historique analyse comment Hollywood victime de l'influence de la télévision et de ses erreurs stratégique va se retrouver dans une situation catastrophique qui va voir ses principaux studios démantelés.
    A la fin des années 70, une nouvelle génération de cinéastes amoureux d'épopées (Scorsese, Lucas, Spielberg, Copolla) va renouer avec les racines mythologiques de ce cinéma pionnier et régénérer une production poussive. Cette génération va ouvrir la voix aux auteurs qui aujourd'hui dynamitent la création Hollywoodienne comme Tarentino ou Robert Rodriguez. Ce livre analyse sans prendre partie et conte l'histoire d'une renaissance.

    Pour répondre à certaines question d'internautes le livre "50 ans de cinéma américain" n'est vendu qu'exclusivement en ligne sur le site Bibliocratie par souscription. C'est le même système qu'Amazon. Il n'est donc pas présent en librairie. C'est une 1er étape avant la mise en librairie qui aura lieu dans un second temps à l'automne 2014.

    Ed Bibliocratie

    http://www.bibliocratie.com/produit/50-ans-de-cinema-americain-du-laureat-avatar/

     

     

    50 ans de cinéma américain   Spielberg l'ogre

     

     

    Voici un extrait du livre et un portrait de Steven Spielberg.

    Ce cinéma populaire, mais très rigoureux et classique dans sa construction, renouant avec l'esprit pionnier d'Hollywood, va voir l'émergence de nouveaux cinéastes très talentueux à l’aube des années 80 comme Walter Hill, James Cameron, John Carpenter, Hugh Hudson, Georges Miller, Robert  Zemeckis, Peter Weir, Brian de Palma. J'exclurai des cinéastes comme Milos Forman ou Roman Polanski qui demeurent pour moi des créateurs spécifiquement européens, d'inspiration et de style.

     

    Les cinéastes, qui perpétuent de façon parfaite la continuité mythique du cinéma classique en la sublimant, sont à mon avis Spielberg, Cimino, Eastwood et  Boorman. Ces cinéastes possèdent tous un style, une inspiration artistique, un ton et une esthétique très différents, mais un facteur commun les réunit : leur goût très prononcé pour l'aventure mythique, pour l'épopée.

     

    SPIELBERG : L'OGRE

     

    Boussinot dans son "Encyclopédie du cinéma" définit ainsi le Wonder Boy d'Hollywood "Spielberg fait partie de cette génération de cinéastes-scénaristes, généralement co-producteurs de leurs films, qui marque l'avènement aux Etats-Unis, d'un cinéma complètement responsable, autant de ses réussites sophistiquées que de ses erreurs".

    Spielberg est né à Cincinatti dans l'Ohio en 1947. Dès qu'il sut marcher, il commença à apprendre à manier une caméra, il tourna une quantité considérable de petits films en 8 mm, puis 16 mm grâce auxquels il se fera remarquer auprès de l'Universal T.V en 1967. Spielberg, comme beaucoup de cinéastes de la génération contestataire, est un auteur issu de la télévision. Ce style télévisuel marquera profondément ses deux premiers films  "Duel" (1971) et "Sugarland Express" (1974). Ces deux films sont très influencés par la mode des Road Movies qui décrivaient les errances de jeunes désaxés sur les immenses étendues de l'Ouest américain. Mais dès son premier film "Duel" qui narre avec efficacité la poursuite et le combat féroce que se livrent un automobiliste et un camionneur, nous commençons à discerner les caractéristiques de son style et son goût prononcé pour la plaisanterie macabre.

    Spielberg, de son propre aveu, est resté un adolescent farceur qui joue à faire peur. Tous ses films sont peuplés de créatures monstrueuses que se doivent de détruire les héros : dinosaure, requin, Nazi, aviateur fou, camion diabolique, fanatiques religieux. Spielberg, plus que le Wonder Boy, est plutôt l'Ogre d'Hollywood, il s'amuse à faire peur à son public préféré : les enfants. Ses peurs enfantines, Spielberg les matérialise sur un écran, puis les exorcise grâce à sa caméra fluide et magique.

     

    50 ans de cinéma américain   Spielberg l'ogre

     

     

    Voici une déclaration de Spielberg lors d’une interview à Télérama dans laquelle il décrit son état d’esprit de spectateur au cinéma. « Il y a quelque chose de formidable avec le cinéma : chaque film vous fait découvrir un sujet ou un univers auquel vous ne pensiez pas vous intéresser et dont tout à coup vous devenez insatiable. Je ne pars jamais au milieu d'un film. S'il ­démarre mal, j'espère qu'il s'arrangera au milieu, et si c'est encore pire ensuite, je compte sur l'une de ces miraculeuses fins hollywoodiennes. Je suis un spectateur optimiste… Dès que le noir se fait, dès que le rideau de l'écran s'ouvre, je suis comme un ­enfant face à un cadeau d'anniversaire ou de Noël. Il y a l'emballage, le ruban, la carte de voeux. J'ai envie de déchirer le papier, mais mes parents m'ont bien ­élevé, donc je commence par lire la carte... Au cinéma, la carte de vœux, c'est le ­générique de fin, on a le cadeau en premier ! »

    Le premier film parfaitement maîtrisé de Spielberg, dans lequel nous commençons à apprécier ses talents de cinéaste et de conteur, est "JAWS" ("Les dents de la mer") tourné en 1975. Spielberg garde encore quelques tics techniques de son apprentissage télévisuel, certains plans de "JAWS" ressemblent à des reportages, sa caméra vagabonde parmi les foules afin de disséquer et d'analyser leurs attitudes sociales.

    "JAWS" est à la lisière du cinéma du réalisme critique et de l'épopée. La première heure du film vise à critiquer l'irresponsabilité, la lâcheté et la corruption des autorités de la station balnéaire en proie aux attaques féroces du requin contre les baigneurs. La deuxième partie du film narre avec une efficacité et une intensité dramatique progressive la lutte que mènent les trois chasseurs contre leur proie. Cette lutte va atteindre un paroxysme déconcertant lorsque la proie deviendra chasseur à son tour et traquera les trois hommes. Spielberg fait alors preuve d'un sens de la progression dramatique réellement exceptionnel, sa caméra ondoyante et très mobile, accentuant le climat de tension du film qui atteindra des sommets lors du dernier quart d'heure.

    Un immense cinéaste était né dont les succès publics allaient engendrer des réactions hostiles de la part des critiques pour lesquels la réussite commerciale est automatiquement une marque de médiocrité créative. Et pourtant, si il est bien une notion d'auteur à apposer sur une œuvre c'est bien celle de Spielberg dont l'univers esthétique saute aux yeux dès que l'on voit un plan d’un de ses films.

    Son oeuvre connaîtra ensuite quelques flottements avec ses deux films suivants "Rencontre du 3ème type" (1978) et "1941" (1979). Ces deux films possèdent des scénarios qui ne parviennent pas à se hisser à la hauteur de la mise en scène magique de Spielberg. Ils restent des exercices de style, un peu vain. C'est en 1981 que Spielberg connaîtra la consécration critique et publique que son talent méritait grâce aux "Aventuriers de l'Arche Perdue" (Raiders of the lost arch) avec Harrison Ford et Karen Allen. Avec ce film, Spielberg relancera définitivement l'épopée et créera un mythe, une légende : celle d'Indiana Jones, l'archéologue aventurier.

     

     

    Guy Ros "50 ans de cinéma américain"   Spielberg l'ogre

     

     

    Les trois films de Spielberg "Les Aventuriers de l'Arche Perdue", "Indiana Jones et le Temple Maudit" (formidable film injustement boudé lors de sa sortie pour cause de violence excessive) et "Indiana Jones et la Dernière Croisade" demeurent les joyaux de ce nouveau cinéma d'aventure hollywoodien. Dans ces trois films d'aventures, Spielberg nous donne une véritable leçon de mise en scène à chaque plan, sa caméra virevoltante plonge le spectateur au coeur du drame, de l'action, elle le suggestionne de façon intense. L'intensité dramatique du film est accentuée par le montage nerveux de Spielberg qui contribue à en faire un héritier de cinéastes classiques comme Ford ou Walsh dont le souci principal demeurait de narrer avec rapidité et de filmer avec nervosité et efficacité. L'humanisme cher aux grands anciens renaît aussi dans les oeuvres généreuses de Spielberg.

    Une des marques caractéristiques de Spielberg réside tout de même dans son climat esthétique. Spielberg, à partir de "Rencontre du 3ème Type", jusqu'à "E.T" ou « AI intelligence artificielle », sut créer une ambiance réellement mystérieuse et inquiétante grâce aux tons bleutés, aux éclairages aux dominantes tamisées qui dominent ses films. Spielberg demeure un cinéaste moderne par le traitement esthétique qu'il applique à ses oeuvres, mais perpétuant tout de même par sa thématique, son goût du mouvement et de l'action, la tradition épique du cinéma hollywoodien. L'humanisme, l'idéalisme, l'humour et l'individualisme des oeuvres de Spielberg s'inscrivent dans la droite lignée des créations classiques. Spielberg reste à mon avis l'héritier le plus fidèle (avec Eastwood) de cette tradition épique hollywoodienne. Walsh, Hawks, Ford, Mann, Curtiz ont creusé le sillon de cette veine épique, virile, nonchalante et surtout héroïque. Spielberg est un Cinéphage (comme Tarentino), il a vu et digéré toutes les grandes œuvres du cinéma américain, mais aussi européen et asiatique, il s’est imprégné des influences des grands maîtres et a trouvé une voix unique et étonnante qui lui a permis de goûter à tous les genres du cinéma sans renier son propre univers.  A ce titre, c’est un auteur majeur du 20e siècle et de ce début du 21e.

    Mais Spielberg ne se contente pas d'être un cinéaste fort talentueux, il devient également un producteur très judicieux dans le choix de ses films à partir de 1981. La maison de production Amblin créée par Spielberg a offert une suite de films fort intéressants possédant tous la griffe du maître, dans lesquels l'aspect fantastique demeure très présent.

    "Gremlins" (1984) de Joe Dante, "Young Sherlock Holmes" (1986) de Barry Levison, "Retour vers le futur" de Zemeckis (1985) "Poltergeist" de Tobe Hooper (1981) ou " Men in black " 1998 de Barry Levinson possèdent tous les qualités des films de Spielberg : scénario rigoureux, humour macabre, narration très fluide, dialogues savoureux, intensité dramatique progressive. Spielberg appose son label de garantie à la plupart de ces films qui s'engouffrent dans le sillon tracé par le Wonder Boy d'Hollywood. En 1997, Spielberg crée Dreamworks et cherche à gagner encore davantage de liberté dans ses œuvres ou celles de ses poulains comme Robert Zemeckis. Seul nouveau studio à avoir été créé depuis la 2e guerre mondiale Dreamworks n’a pas révolutionné la création hollywoodienne, mais a réussi à trouver une place assez singulière en co-produisant parfois certains films à très gros budget.

    En 1986, las d'être la cible privilégiée de critiques qui reprochent à ses films leurs aspects débilitants, voir puérils, Spielberg tourne "The Colour Purple", film traitant selon l'auteur des crises émotionnelles et de l'évolution des sentiments de huit personnages pendant une période d'une quarantaine d'années. "Ce qui m'a attiré", dit Spielberg, "c'est le personnage de Célie, qui a quelque chose d'héroïque. Au départ, c'est une esclave contemporaine du 20ème siècle, mais elle finit par conquérir son intégrité et par devenir une personne à part entière. Cette histoire d'une fille du sud des Etats-Unis décrit le combat contre les circonstances, les traditions et l'exploitation de tous les instants". Spielberg confirme, avec ce film merveilleux, qu'il ne choisit pas ses sujets en fonction d'impératifs économiques. Il filme les sujets qui lui tiennent à coeur et nous montre qu'il est aussi à l'aise dans le drame que dans l'aventure épique. N'est ce pas la marque des grands auteurs ?

    Ses deux  films suivants "Always" (1989) et surtout "Hook" (1991) sont très curieux. "Always" est une fable naïve et sucrée qui surprend par sa candeur. "Hook" est un film militant qui prend définitivement le parti pris de l'enfance contre un monde d'adultes que Spielberg rejette (les adultes sont tous des pirates ou pire encore des avocats.) "Hook" fut fraîchement accueilli par une critique peu encleint à suivre un film aussi farouchement infantile. Alors que dire de "Hook" ? C'est, soit le film pour enfants le plus scintillant qui ait jamais été tourné, soit le pire des navets. Je pencherai pour le premier cas.

     

    Guy Ros "50 ans de cinéma américain"   Spielberg l'ogre

     

    Mais Spielberg ne connaîtra la consécration artistique de ses pairs que dans le milieu des années 90. Coût sur coût Spielberg décroche une pluie d'oscars pour " La liste de Schindler " en 1993 film noir et terriblement émouvant sur l'holocauste, puis avec " Il faut sauver le soldat Ryan " en 1998 avec Tom Hanks épopée sanglante et effroyable sur le débarquement en Normandie des boys américains. La première demi-heure du film demeure l'un des plans séquences les plus inouïs de l'histoire du cinéma. C'est du cinéma coup de poing loin des influences de ses premiers films comme « ET ». Le film est l'aboutissement artistique d'une carrière exceptionnelle pour celui qui relança (avec son compère Lucas) un cinéma américain moribond au milieu des années 70.

    Les années suivantes Spielberg enchainera par la suite des films intimistes comme « Le terminal » avec Tom Hanks et des productions pour enfants comme « Tintin ». Il tourne dans les années 2000 trois films de Sciences fiction absolument fascinants « Minority report » d’après Philippe Dick, « AI intelligence artificielle » un projet de Kubrick auquel il a apporté une humanité bouleversante et enfin une version très spectaculaire de « la Guerre des mondes » en 2005 dans laquelle l’humanisme et la tendresse réussissent à prendre le dessus sur les effets spéciaux. En 2013, son épopée sur Lincoln, une fresque historique animée par le patriotisme, fait l’unanimité de la critique. Enfin Spielberg est pris au sérieux, Cannes lui confie même la présidence du Festival de Cannes en 2012.

    Mais son film le plus personnel, le plus abouti et âpre demeure « Munich » en 2005 avec Eric Bana. Film quasi documentaire, thriller saisissant, œuvre politique courageuse « Munich » est un Ovni dans la filmographie de Spielberg qui surprend encore ses derniers détracteurs en réalisant un film politique pur qui ouvrira la voix à des œuvres comme « Argo »en 2013 qui renouent avec une certaine veine du cinéma contestataire de qualité des Seventies comme les « Hommes du président ». Spielberg surprend tout le monde avec « Munich » et réussit un film âpre, dur, clinique et magnifique.

    La filmographie de Spielberg est éclectique, déroutante parfois, mais homogène. De « Jurassik parc » à « Lincoln » l’humanisme, la rigueur scénaristique, le brio de sa mise en scène et sa direction d’acteurs hors pair parviennent à rendre crédible et fascinante n’importe quel scénario. L’homme a du talent. Ses pairs ont mis du temps à le reconnaitre. Il est enfin installé à la place qu’il mérite à Hollywood comme à Paris : la plus haute.

     

    Guy Ros 

     

    https://www.facebook.com/ros.guy.7?ref=tn_tnmn

    https://twitter.com/guyros48

    http://about.me/guyros

    https://www.linkedin.com/pub/guy-ros/57/113/a70

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique