• Guy Ros : Biographie 

     

    Guy Ros est directeur d'agences et de sites événementiels, éditeur de presse et écrivain. Auteur de trois livres consacrés au cinéma américain "50 ans de cinéma américain" 2014, "La fonction du cinéma dans la société occidentale" 1986, puis en 2001 " le Guide du cinéma américain", il vient de publier un roman le "Puits des âmes" aux éditions Publibook en décembre 2013. Co-fondateur du magazine Transfac en 1986, il va développer ce groupe de presse et de communication présidé par Philippe Cattelat jusqu'en 2004. Editeur de plus de dix magazines : Transfac, l'Après bac, Le Journal des terminales, Premier Métier, Lycée Mag, La Vie des métiers, il va intégrer le groupe l'Etudiant en 2000 lancer des salons professionnels et des job conventions à Paris et dans des nombreuses villes. Il publie aussi des chroniques juridiques sur le licenciement. 

     

     

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    50 ans de cinéma américain   Spielberg l'ogre

     

     

    "50 ans de cinéma américain" Guy Ros 
    Guy Ros entame avec cet ouvrage le 3e tome d'une trilogie qu'il a consacré au cinéma américain qui a débuté en 1986 avec "La Fonction du cinéma occidentale", et "le Guide du cinéma américain" en 2001.


    Cet ouvrage historique analyse comment Hollywood victime de l'influence de la télévision et de ses erreurs stratégique va se retrouver dans une situation catastrophique qui va voir ses principaux studios démantelés.
    A la fin des années 70, une nouvelle génération de cinéastes amoureux d'épopées (Scorsese, Lucas, Spielberg, Copolla) va renouer avec les racines mythologiques de ce cinéma pionnier et régénérer une production poussive. Cette génération va ouvrir la voix aux auteurs qui aujourd'hui dynamitent la création Hollywoodienne comme Tarentino ou Robert Rodriguez. Ce livre analyse sans prendre partie et conte l'histoire d'une renaissance.

    Pour répondre à certaines question d'internautes le livre "50 ans de cinéma américain" n'est vendu qu'exclusivement en ligne sur le site Bibliocratie par souscription. C'est le même système qu'Amazon. Il n'est donc pas présent en librairie. C'est une 1er étape avant la mise en librairie qui aura lieu dans un second temps à l'automne 2014.

    Ed Bibliocratie

    http://www.bibliocratie.com/produit/50-ans-de-cinema-americain-du-laureat-avatar/

     

     

    50 ans de cinéma américain   Spielberg l'ogre

     

     

    Voici un extrait du livre et un portrait de Steven Spielberg.

    Ce cinéma populaire, mais très rigoureux et classique dans sa construction, renouant avec l'esprit pionnier d'Hollywood, va voir l'émergence de nouveaux cinéastes très talentueux à l’aube des années 80 comme Walter Hill, James Cameron, John Carpenter, Hugh Hudson, Georges Miller, Robert  Zemeckis, Peter Weir, Brian de Palma. J'exclurai des cinéastes comme Milos Forman ou Roman Polanski qui demeurent pour moi des créateurs spécifiquement européens, d'inspiration et de style.

     

    Les cinéastes, qui perpétuent de façon parfaite la continuité mythique du cinéma classique en la sublimant, sont à mon avis Spielberg, Cimino, Eastwood et  Boorman. Ces cinéastes possèdent tous un style, une inspiration artistique, un ton et une esthétique très différents, mais un facteur commun les réunit : leur goût très prononcé pour l'aventure mythique, pour l'épopée.

     

    SPIELBERG : L'OGRE

     

    Boussinot dans son "Encyclopédie du cinéma" définit ainsi le Wonder Boy d'Hollywood "Spielberg fait partie de cette génération de cinéastes-scénaristes, généralement co-producteurs de leurs films, qui marque l'avènement aux Etats-Unis, d'un cinéma complètement responsable, autant de ses réussites sophistiquées que de ses erreurs".

    Spielberg est né à Cincinatti dans l'Ohio en 1947. Dès qu'il sut marcher, il commença à apprendre à manier une caméra, il tourna une quantité considérable de petits films en 8 mm, puis 16 mm grâce auxquels il se fera remarquer auprès de l'Universal T.V en 1967. Spielberg, comme beaucoup de cinéastes de la génération contestataire, est un auteur issu de la télévision. Ce style télévisuel marquera profondément ses deux premiers films  "Duel" (1971) et "Sugarland Express" (1974). Ces deux films sont très influencés par la mode des Road Movies qui décrivaient les errances de jeunes désaxés sur les immenses étendues de l'Ouest américain. Mais dès son premier film "Duel" qui narre avec efficacité la poursuite et le combat féroce que se livrent un automobiliste et un camionneur, nous commençons à discerner les caractéristiques de son style et son goût prononcé pour la plaisanterie macabre.

    Spielberg, de son propre aveu, est resté un adolescent farceur qui joue à faire peur. Tous ses films sont peuplés de créatures monstrueuses que se doivent de détruire les héros : dinosaure, requin, Nazi, aviateur fou, camion diabolique, fanatiques religieux. Spielberg, plus que le Wonder Boy, est plutôt l'Ogre d'Hollywood, il s'amuse à faire peur à son public préféré : les enfants. Ses peurs enfantines, Spielberg les matérialise sur un écran, puis les exorcise grâce à sa caméra fluide et magique.

     

    50 ans de cinéma américain   Spielberg l'ogre

     

     

    Voici une déclaration de Spielberg lors d’une interview à Télérama dans laquelle il décrit son état d’esprit de spectateur au cinéma. « Il y a quelque chose de formidable avec le cinéma : chaque film vous fait découvrir un sujet ou un univers auquel vous ne pensiez pas vous intéresser et dont tout à coup vous devenez insatiable. Je ne pars jamais au milieu d'un film. S'il ­démarre mal, j'espère qu'il s'arrangera au milieu, et si c'est encore pire ensuite, je compte sur l'une de ces miraculeuses fins hollywoodiennes. Je suis un spectateur optimiste… Dès que le noir se fait, dès que le rideau de l'écran s'ouvre, je suis comme un ­enfant face à un cadeau d'anniversaire ou de Noël. Il y a l'emballage, le ruban, la carte de voeux. J'ai envie de déchirer le papier, mais mes parents m'ont bien ­élevé, donc je commence par lire la carte... Au cinéma, la carte de vœux, c'est le ­générique de fin, on a le cadeau en premier ! »

    Le premier film parfaitement maîtrisé de Spielberg, dans lequel nous commençons à apprécier ses talents de cinéaste et de conteur, est "JAWS" ("Les dents de la mer") tourné en 1975. Spielberg garde encore quelques tics techniques de son apprentissage télévisuel, certains plans de "JAWS" ressemblent à des reportages, sa caméra vagabonde parmi les foules afin de disséquer et d'analyser leurs attitudes sociales.

    "JAWS" est à la lisière du cinéma du réalisme critique et de l'épopée. La première heure du film vise à critiquer l'irresponsabilité, la lâcheté et la corruption des autorités de la station balnéaire en proie aux attaques féroces du requin contre les baigneurs. La deuxième partie du film narre avec une efficacité et une intensité dramatique progressive la lutte que mènent les trois chasseurs contre leur proie. Cette lutte va atteindre un paroxysme déconcertant lorsque la proie deviendra chasseur à son tour et traquera les trois hommes. Spielberg fait alors preuve d'un sens de la progression dramatique réellement exceptionnel, sa caméra ondoyante et très mobile, accentuant le climat de tension du film qui atteindra des sommets lors du dernier quart d'heure.

    Un immense cinéaste était né dont les succès publics allaient engendrer des réactions hostiles de la part des critiques pour lesquels la réussite commerciale est automatiquement une marque de médiocrité créative. Et pourtant, si il est bien une notion d'auteur à apposer sur une œuvre c'est bien celle de Spielberg dont l'univers esthétique saute aux yeux dès que l'on voit un plan d’un de ses films.

    Son oeuvre connaîtra ensuite quelques flottements avec ses deux films suivants "Rencontre du 3ème type" (1978) et "1941" (1979). Ces deux films possèdent des scénarios qui ne parviennent pas à se hisser à la hauteur de la mise en scène magique de Spielberg. Ils restent des exercices de style, un peu vain. C'est en 1981 que Spielberg connaîtra la consécration critique et publique que son talent méritait grâce aux "Aventuriers de l'Arche Perdue" (Raiders of the lost arch) avec Harrison Ford et Karen Allen. Avec ce film, Spielberg relancera définitivement l'épopée et créera un mythe, une légende : celle d'Indiana Jones, l'archéologue aventurier.

     

     

    Guy Ros "50 ans de cinéma américain"   Spielberg l'ogre

     

     

    Les trois films de Spielberg "Les Aventuriers de l'Arche Perdue", "Indiana Jones et le Temple Maudit" (formidable film injustement boudé lors de sa sortie pour cause de violence excessive) et "Indiana Jones et la Dernière Croisade" demeurent les joyaux de ce nouveau cinéma d'aventure hollywoodien. Dans ces trois films d'aventures, Spielberg nous donne une véritable leçon de mise en scène à chaque plan, sa caméra virevoltante plonge le spectateur au coeur du drame, de l'action, elle le suggestionne de façon intense. L'intensité dramatique du film est accentuée par le montage nerveux de Spielberg qui contribue à en faire un héritier de cinéastes classiques comme Ford ou Walsh dont le souci principal demeurait de narrer avec rapidité et de filmer avec nervosité et efficacité. L'humanisme cher aux grands anciens renaît aussi dans les oeuvres généreuses de Spielberg.

    Une des marques caractéristiques de Spielberg réside tout de même dans son climat esthétique. Spielberg, à partir de "Rencontre du 3ème Type", jusqu'à "E.T" ou « AI intelligence artificielle », sut créer une ambiance réellement mystérieuse et inquiétante grâce aux tons bleutés, aux éclairages aux dominantes tamisées qui dominent ses films. Spielberg demeure un cinéaste moderne par le traitement esthétique qu'il applique à ses oeuvres, mais perpétuant tout de même par sa thématique, son goût du mouvement et de l'action, la tradition épique du cinéma hollywoodien. L'humanisme, l'idéalisme, l'humour et l'individualisme des oeuvres de Spielberg s'inscrivent dans la droite lignée des créations classiques. Spielberg reste à mon avis l'héritier le plus fidèle (avec Eastwood) de cette tradition épique hollywoodienne. Walsh, Hawks, Ford, Mann, Curtiz ont creusé le sillon de cette veine épique, virile, nonchalante et surtout héroïque. Spielberg est un Cinéphage (comme Tarentino), il a vu et digéré toutes les grandes œuvres du cinéma américain, mais aussi européen et asiatique, il s’est imprégné des influences des grands maîtres et a trouvé une voix unique et étonnante qui lui a permis de goûter à tous les genres du cinéma sans renier son propre univers.  A ce titre, c’est un auteur majeur du 20e siècle et de ce début du 21e.

    Mais Spielberg ne se contente pas d'être un cinéaste fort talentueux, il devient également un producteur très judicieux dans le choix de ses films à partir de 1981. La maison de production Amblin créée par Spielberg a offert une suite de films fort intéressants possédant tous la griffe du maître, dans lesquels l'aspect fantastique demeure très présent.

    "Gremlins" (1984) de Joe Dante, "Young Sherlock Holmes" (1986) de Barry Levison, "Retour vers le futur" de Zemeckis (1985) "Poltergeist" de Tobe Hooper (1981) ou " Men in black " 1998 de Barry Levinson possèdent tous les qualités des films de Spielberg : scénario rigoureux, humour macabre, narration très fluide, dialogues savoureux, intensité dramatique progressive. Spielberg appose son label de garantie à la plupart de ces films qui s'engouffrent dans le sillon tracé par le Wonder Boy d'Hollywood. En 1997, Spielberg crée Dreamworks et cherche à gagner encore davantage de liberté dans ses œuvres ou celles de ses poulains comme Robert Zemeckis. Seul nouveau studio à avoir été créé depuis la 2e guerre mondiale Dreamworks n’a pas révolutionné la création hollywoodienne, mais a réussi à trouver une place assez singulière en co-produisant parfois certains films à très gros budget.

    En 1986, las d'être la cible privilégiée de critiques qui reprochent à ses films leurs aspects débilitants, voir puérils, Spielberg tourne "The Colour Purple", film traitant selon l'auteur des crises émotionnelles et de l'évolution des sentiments de huit personnages pendant une période d'une quarantaine d'années. "Ce qui m'a attiré", dit Spielberg, "c'est le personnage de Célie, qui a quelque chose d'héroïque. Au départ, c'est une esclave contemporaine du 20ème siècle, mais elle finit par conquérir son intégrité et par devenir une personne à part entière. Cette histoire d'une fille du sud des Etats-Unis décrit le combat contre les circonstances, les traditions et l'exploitation de tous les instants". Spielberg confirme, avec ce film merveilleux, qu'il ne choisit pas ses sujets en fonction d'impératifs économiques. Il filme les sujets qui lui tiennent à coeur et nous montre qu'il est aussi à l'aise dans le drame que dans l'aventure épique. N'est ce pas la marque des grands auteurs ?

    Ses deux  films suivants "Always" (1989) et surtout "Hook" (1991) sont très curieux. "Always" est une fable naïve et sucrée qui surprend par sa candeur. "Hook" est un film militant qui prend définitivement le parti pris de l'enfance contre un monde d'adultes que Spielberg rejette (les adultes sont tous des pirates ou pire encore des avocats.) "Hook" fut fraîchement accueilli par une critique peu encleint à suivre un film aussi farouchement infantile. Alors que dire de "Hook" ? C'est, soit le film pour enfants le plus scintillant qui ait jamais été tourné, soit le pire des navets. Je pencherai pour le premier cas.

     

    Guy Ros "50 ans de cinéma américain"   Spielberg l'ogre

     

    Mais Spielberg ne connaîtra la consécration artistique de ses pairs que dans le milieu des années 90. Coût sur coût Spielberg décroche une pluie d'oscars pour " La liste de Schindler " en 1993 film noir et terriblement émouvant sur l'holocauste, puis avec " Il faut sauver le soldat Ryan " en 1998 avec Tom Hanks épopée sanglante et effroyable sur le débarquement en Normandie des boys américains. La première demi-heure du film demeure l'un des plans séquences les plus inouïs de l'histoire du cinéma. C'est du cinéma coup de poing loin des influences de ses premiers films comme « ET ». Le film est l'aboutissement artistique d'une carrière exceptionnelle pour celui qui relança (avec son compère Lucas) un cinéma américain moribond au milieu des années 70.

    Les années suivantes Spielberg enchainera par la suite des films intimistes comme « Le terminal » avec Tom Hanks et des productions pour enfants comme « Tintin ». Il tourne dans les années 2000 trois films de Sciences fiction absolument fascinants « Minority report » d’après Philippe Dick, « AI intelligence artificielle » un projet de Kubrick auquel il a apporté une humanité bouleversante et enfin une version très spectaculaire de « la Guerre des mondes » en 2005 dans laquelle l’humanisme et la tendresse réussissent à prendre le dessus sur les effets spéciaux. En 2013, son épopée sur Lincoln, une fresque historique animée par le patriotisme, fait l’unanimité de la critique. Enfin Spielberg est pris au sérieux, Cannes lui confie même la présidence du Festival de Cannes en 2012.

    Mais son film le plus personnel, le plus abouti et âpre demeure « Munich » en 2005 avec Eric Bana. Film quasi documentaire, thriller saisissant, œuvre politique courageuse « Munich » est un Ovni dans la filmographie de Spielberg qui surprend encore ses derniers détracteurs en réalisant un film politique pur qui ouvrira la voix à des œuvres comme « Argo »en 2013 qui renouent avec une certaine veine du cinéma contestataire de qualité des Seventies comme les « Hommes du président ». Spielberg surprend tout le monde avec « Munich » et réussit un film âpre, dur, clinique et magnifique.

    La filmographie de Spielberg est éclectique, déroutante parfois, mais homogène. De « Jurassik parc » à « Lincoln » l’humanisme, la rigueur scénaristique, le brio de sa mise en scène et sa direction d’acteurs hors pair parviennent à rendre crédible et fascinante n’importe quel scénario. L’homme a du talent. Ses pairs ont mis du temps à le reconnaitre. Il est enfin installé à la place qu’il mérite à Hollywood comme à Paris : la plus haute.

     

    Guy Ros 

     

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    Guy Ros Docteur en droit vous informe de l’actualité juridique du net.  « Le droit à l’oubli » est au coeur de la préoccupation de milliers de citoyens européens. Google ne tient aucun compte de la jurisprudence de la Cour de Justice européenne en refusant quasi systématiquement toutes les demandes de suppressions d'articles diffamants et d'URL sous des prétextes fallacieux. Sur les 70 000 demandes de suppressions de 250 000 URL bafouant les droits à la vie privée quasiment aucune n'a abouti à ce jour. 

     

     

     

    Quand Google se moque de la Cour de justice européenne et des citoyens.

     

     

    La jurisprudence européenne s'était enfin décidée enfin à défendre les droits des particuliers et les atteintes innombrables à la vie privée liées à des informations confidentielles qui inondent le web et polluent la réputation de nombreux dirigeants et cadres d’entreprises. Le droit à l’oubli est enfin renforcé contre les multiples préjudices que subissent quotidiennement des internautes suites à des informations malveillantes postées à tort et à travers par des individus décidés à régler des comptes personnels et souvent professionnels via les réseaux sociaux et les blogs.  

     

    La Cour de justice européenne a débouté Google en juin 2014 dans une affaire de droit à l'oubli numérique, estimant que les moteurs de recherche sont responsables du traitement des données personnelles qui apparaissent sur leurs pages internet et ont le devoir, dans certains cas, de les supprimer. Les particuliers peuvent obtenir, sous certaines conditions, la suppression des liens vers des pages internet comportant des données personnelles en s'adressant directement à l'exploitant, a tranché la Cour. Si celui-ci ne fait pas suite à leur demande, ils peuvent saisir les autorités compétentes.

    Le problème et après les retours vérifiés par des milliers de victimes, Google refuse quasi systématiquement toutes les demandes de suppressions d'URL protégeant son monopole du référencement et prétextant un droit pour le moins "suspect" à la liberté de l'information laissant le champs ouvert à tous les règlements de compte personnels et professionnels via le Web. 

     

     

    Les affaires de licenciement et de droit à l’oubli lors de procédures en cours sont pourtant très nombreuses aujourd’hui.

     

    Guy Ros, dans ses chroniques juridiques, avait déjà abordé le problème de salariés licenciés ou de certains employeurs souhaitant déstabiliser certains cadres et qui n’hésitent plus, sous couvert de l’anonymat des réseaux sociaux, à s’attaquer à la réputation de certains dirigeants ou cadres en publiant des informations malveillantes, déformées, destinés à déstabiliser les particuliers dans l’impunité la plus totale.   Cette décision constitue une surprise, car elle va à l'encontre de l'avis de l'avocat général, généralement suivi par la Cour. Ce dernier avait estimé en juin 2013 que Google n'était pas responsable des données personnelles apparaissant sur ses pages et que le "droit à l'oubli" numérique ne pouvait donc pas être invoqué à son encontre. La décision de mardi est "décevante pour les moteurs de recherche et les éditeurs en ligne en général", a réagi dans un communiqué un porte-parole de Google à Bruxelles, Al Verney, indiquant que le géant d'Internet avait "besoin de temps pour analyser les implications". Google s'était déjà exprimé sur la question en estimant que demander aux moteurs de recherche de supprimer certaines informations légales s'apparentait à de la censure.

    La Cour s'appuie sur une directive de 1995 pour enfin se décider à protéger les droits à l’image et à l’oubli des particuliers Le point de départ de l'affaire remonte à 1998, lorsque le journal espagnol La Vanguardia a publié dans son édition papier des annonces concernant une adjudication sur saisie immobilière pour recouvrement de dette visant une personne dont le nom était mentionné. Une version électronique du journal a par la suite été mise en ligne. En novembre 2009, l'intéressé, Mario Costeja Gonzalez, estimant que la mention de son nom n'était plus pertinente car la procédure relative à ses dettes avait été réglée depuis des années, a déposé une réclamation auprès de l'Agence espagnole de protection des données visant Google. Celle-ci a été saisie à son tour par Google et l'affaire est remontée jusqu'à la Cour de justice.

    Guy Ros, expert du droit à l’image et à l’oubli, a déjà alerté les juridictions compétentes sur ce flou juridique intolérable pour les particuliers face aux moteurs de recherche et aux informations confidentielles qui polluent la réputation de nombreux dirigeants. Force est de constater que lors de certains licenciements, des articles fleurissent dans les blogs et les réseaux afin de déstabiliser les dirigeants ou les cadres en place et nuire à leur réputation dans l’impunité et l’anonymat le plus total. Mais le net devient également le lieu de règlements de comptes entre actionnaires ou dirigeants qui n’hésitent pas à déstabiliser leurs collègues ou associés en se servant d’informations malveillantes postée sur des réseaux sociaux comme Facebook en sachant pertinemment que le référencement de certains blogs va apparaître dans les moteurs de recherche et nuire à la réputation des particuliers qui les gênent.

     

    Quand Google se moque de la Cour de justice européenne en refusant toute suppression d'URL.

     

    Les ingérences permanentes aux droits des personnes enfin reconnues par la Jurisprudence européenne

    La Cour a jugé mardi que l'exploitant d'un moteur de recherche est responsable du traitement des données personnelles qu'il collecte. S'appuyant sur la directive européenne de 1995 sur la protection des données personnelles, elle a jugé que la personne concernée a droit, dans certains cas, à ce que des informations la concernant ne soient plus liées à son nom dans une liste de résultats. En conséquence, "les liens vers des pages web contenant ces informations doivent être supprimés de cette liste de résultats, à moins qu'il n'existe des raisons particulières, telles que le rôle joué par cette personne dans la vie publique, justifiant un intérêt prépondérant du public à avoir (...) accès à ces informations", a tranché la Cour.

    Développant sa réflexion, la Cour relève que les informations à caractère personnel disponibles sur Internet "touchent potentiellement à une multitude d'aspects de la vie privée et qu'en l'absence de moteur de recherche elles n'auraient pas pu être interconnectées ou n'auraient pu l'être que très difficilement". "L'effet de l'ingérence dans les droits de la personne se trouve démultiplié en raison du rôle important que jouent Internet et les moteurs de recherche dans la société moderne", souligne-t-elle. Cependant, souligne la Cour, "il y a lieu de rechercher un juste équilibre". Si le droit de la personne prévaut en règle générale sur l'intérêt des internautes, "cet équilibre peut toutefois dépendre, dans des cas particuliers, de la nature de l'information en question et de sa sensibilité pour la vie privée de la personne concernée ainsi que de l'intérêt du public à recevoir cette information". 

    Selon Guy Ros, la décision de la Cour de justice est d'autant plus emblématique que les pays membres de l'UE ont retoqué l'an dernier un projet de réglementation pour renforcer la protection des données sur Internet, le jugeant trop pénalisant pour les petites entreprises et trop flou pour les citoyens. Le droit à l'oubli numérique était une des dispositions phares de cette proposition de législation présentée début 2012 par la commissaire européenne à la Justice Viviane Reding.   La Cour de justice européenne répond enfin au flou juridique qui accompagnait les atteintes innombrables au droit à l’oubli de nombreux particuliers victimes de règlements de comptes, de diffamation, de délation au sein de ce marécage nauséeux qu’est devenu l’univers des réseaux sociaux et des blogs.

    Le fameux comité de réflexion créé par Google n'est là que pour gagner du temps et ne pas s'attaquer au problème majeur de la violation permanente de la vie privée des citoyens par les articles référencées par Google dans la plus totale impunité sans aucun critère de moralité. 

    Guy Ros 

     

    https://twitter.com/guyros48

    http://about.me/guyros

    https://www.linkedin.com/pub/guy-ros/57/113/a70

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  • Partez à la recherche du secret de l'Inca Pachacuti "Le puits des âmes".

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                                                                                                                      Guy Ros analyse 40 ans de cinéma hollywooodien

     

     

     

    “40 ans de cinéma américain" analyse comment Hollywood englué dans une crise sans précédent dans les années 60 a su retrouver le chemin des épopées flamboyantes à la fin des années 70 pour faire reprendre le chemin des salles obscures aux spectateurs du monde entier. Une nouvelle génération de cinéastes va dynamiter les critères de création classiques et renouer avec les épopées mythiques.

      

    • Guy Ros analyse 40 ans de cinéma hollywooodien

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour lire le 1er chapitre du livre en ligne allez sur :   

    https://www.amazon.fr/ans-cin%C3%A9ma-am%C3%A9ricain-Laur%C3%A9at-Avatar/dp/3838149602/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1467819945&sr=1-2

     

     

    Découvrez un extrait du livre : portrait de Martin Scorsese

     

    Martin Scorsese est lui aussi d’origine italienne. Il a étudié le cinéma à  l’université (comme Coppola) et se démarque donc du style télévisuel qui caractérise tant les années 1960 et 1970. Scorsese est marqué de son propre aveu par les grands phénomènes culturels qui ont bouleversé sa jeunesse comme le rock’n roll ou l’émergence de la télévision. Dans “Meanstreets” (1973) ou “The Last Waltz” (1978), nous y percevons l’influence qu’a joué le rock dans l’univers de Scorsese.

    Puis Scorsese va s’associer avec Robert de Niro dans six films admirables qui marqueront le sommet de sa 1er carrière carrière : “Meanstreets” (1973), “Taxi Driver” (1976), “Raging Bull” (1980), “New-York, New-York” avec Liza Minelli (1977) (au cours duquel Scorsese rend un dernier hommage à la comédie musicale des années 1940 et 1950), « Les affranchis » 1990,  « Casino » 1995.

    Dans les années 90, puis 2000 Scorsese confirme sa position de cinéaste classique, ambitieux et incontournable avec des films somptueux comme “After Hours” (1987), « Shutter Island » 2010, « Aviator » 2006. Scorsese va sortir à la fin des années 90 de son addiction aux drogues et trouver en Léonardo Di Caprio l’acteur qui va donner vie et souffle à une deuxième partie de carrière proprement étonnante. Scorsese retrouve une seconde jeunesse et enchaine les chefs d’œuvre avec une régularité fascinante. Il va nous offrir l’œuvre la plus aboutie (avec celle de  Spielberg) de ce nouveau 21e siècle technique et baroque. Des films comme « Aviator », « Le loup de Wall Streeet », « Gangs of New York » « les infiltrés » retrouvent le plaisir du récit loin des œuvres noires de ses débuts. Eclectique, précis, inspirée cette 2e vie cinématographique place Scorsese au sommet du panthéon Hollywoodien.

    Jean-Loup Bourget pense que “certaines des caractéristiques de Scorsese comme le goût de la musique ou de la cinéphile, ne lui appartiennent pas en propre, mais sont communes à sa génération. Ce qui s’avère par contre spécifique dans son style est sa démarche syncopée qui passe de la violence au sentiment et inversement et qui le rapproche de la grande tradition du mélodrame américain illustrée dans les années 1950 et 1960 par Ray, Kazan ou Minelli. En même temps, le choix de certains de ses sujets (la boxe) sa passion pour la ville, la décision délibérée de tourner “Racing Bull” en noir et blanc, l’apparente au film noir des années 1940.” Je suis en parfait accord avec J.L. Bourget qui considère que Scorsese est un cinéaste classique qui  perpétue la tradition hollywoodienne. Comme tous les cinéastes de sa génération, Scorsese aime à émouvoir, il possède le goût du drame passionnel. L’esthétique de Scorsese est entièrement basée sur les conflits passionnels entre les individus. Robert de Niro deviendra l’acteur le plus célèbre des années 1975-1985 grâce à Martin Scorsese qui utilisera avec talent sa fibre passionnelle et cette sensibilité exacerbée qui le caractérise tant. ” Casino ” en 1998 confirme que Scorsese reste le maître du cinéma social contemporain et possède un talent hors pair pour mettre à nu les conflits humains.

    Scorsese est un cinéaste hanté par la guerre froide et le danger communiste. Dans une interview il parle de ses angoisses et ses influences : J’avais 8 ans en 1950. J’ai grandi dans une famille conservatrice, dans le milieu ouvrier. La communauté italo-américaine de New York était petite et vivait un peu en reclus. La seconde guerre mondiale était finie mais la guerre froide a pris le relais. Les USA et l’URSS nous ont fait vivre des années dans la peur de se prendre une bombe atomique sur la tête. Il y avait vraiment une paranoïa palpable à cette époque, c’est pourquoi elle est si présente dans mes films, par exemple dans Shutter Isalnd qui se déroule en 1954. J’ai vécu dans cette atmosphère pesante et oppressante, reposant sur la peur et la paranoïa, pendant environ 20 ans. Mais ce sont des sensations qui sont toujours d’actualité. Malheureusement, ces émotions sont encore d’actualité, on les vit encore aujourd’hui, puisque toutes les guerres se ressemblent.”

     

     

     

    Guy Ros analyse 50 ans de cinéma hollywooodien

     

                                                                                                            Raging Bull

     

     

    Les années 2000 voit émerger un Scorsese plus démiurge, plus explorateur d’univers différents. Son film « Gangs of New York » 2002 marque le début  d’un nouvelle veine plus inspirée, plus classique, plus brillante. Il s’éloigne du mélodrame à la « Raging bull » pour conter des histoires parfois inspirées de biographies de personnalités comme Howard Hughes, mais l’esthétique de Scorsese devient plus colorée, plus chatoyante, plus onirique aussi (les scènes de rêve de « Shutter Island » sont stupéfiantes de virtuosité.) Son association avec Léonardo Di Caprio donne un virage plus varié à sa carrière, il tourne avec une nouvelle génération et même dans son film de gangster « les affranchis » les influences changent et son approche lorgne davantage vers le mélodrame à la Nicholas Ray que vers les stéréotypes de films de maffia. Scorsese explore des univers, adapte magistralement des romans « Shutter island » et trouve un acteur hors norme Di Caprio à la démesure de son univers. Scorsese rend hommage à son acteur dans une interview lors du film « Shutter island » “Nous avions envie d’aller encore plus loin avec Leo dans l’émotion pure. Pour ma part, j’ai été littéralement happé par le personnage de Teddy Daniels, son enquête, son parcours, de ce fait, j’ai beaucoup de compréhension et de compassion pour ses actions et pour ce qu’il est. C’est un personnage extraordinaire à traiter. Nous avions déjà exploré des personnages très émotionnels, voire avec quelques troubles psychologiques, sur nos films précédents, que ce soit Gangs of New York, Aviator bien sûr, et d’une façon encore plus présente dans The Departed, mais avec ce film, nous sommes allés encore plus loin. Vraiment plus loin.”

    Fini les films noirs et de gangsters, Scorsese s’aventure avec bonheur dans des univers stylisés, baroques parfois comme dans « Aviator ». Le cinéma nerveux, social, syncopé de ses débuts magistralement interprété par De Niro évolue vers des fresques ou des films très personnels comme « le Temps de l’innocence » en 1997 ou « Hugo Cabret » en 2012. Scorsese a réussi à passer le cap des années 2000, ce que des cinéastes comme Milius, Cimino, Copolla, De Palma n’ont pas su faire. Spielberg, Eastwood et Scorsese sont parvenus à construire des œuvres magistrales depuis 40 ans qui marquent leur époque. Ils ont tous trois explorés tous les genres : polar, western, drame, Sciences Fiction, aventures, biographie et biopic, road movie, fantastique sans renier les racines des grands anciens. La mythologie du cinéma moderne s’est construite avec eux et ils ont ouvert la voix à une nouvelle génération admirative de ses maîtres.

     

    Guy Ros

     

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